Entre les immenses étendues désertiques du Kalahari et la végétation luxuriante aux abords du Delta de l’Okavango en crue, le Botswana offre une immersion totale dans la nature.
Du Nord au Sud du pays, l’abondance d’animaux sauvages – éléphants, hippopotames, crocodiles, antilopes, buffles, félins et bien d’autres ! – et le peu de visiteurs (en dehors de quelques zones principales) en fait une destination particulièrement exceptionnelle pour la découverte de la faune Africaine.
Même si la majorité des lodges sont souvent hors de prix, il est possible de parcourir les réserves naturelles à bord de son propre véhicule et d’y camper au sein d’emplacements totalement ouverts et isolés, sans doute une des expériences les plus marquantes que nous ayons vécues au sein des parcs d’Afrique Australe.
(Pour plus de confort, double-cliquez sur la galerie pour la visionner en mode plein écran)
Terre des Sans
Delta de l'Okavango
Au cœur de
l'Afrique australe
Régulateurs
d'écosystème
Au détour
d'un chemin
Rien ne sert
de courir
Vies de groupe
Prédateur frugal
Sanctuaire d'éléphants
Rivière Chobe
Pays des Tswanas
Pays des Tswanas
Avec moins de 4 habitants par km², Le Botswana,
ou « pays des Tswanas » du nom de l'ethnie principale qui y vit,
est très peu peuplé et il est fréquent de se retrouver seul
dans ses magnifiques étendues vierges.
Les aires protégées occupent 17 % du territoire,
du delta de l'Okavango à l'immense désert du Kalahari
qui recouvre une majorité du pays.
En plus de l'abondance de vie sauvage qu'on y rencontre,
le Botswana est également reconnu pour sa réussite
au point de vue économique et politique,
ce qui en fait un des pays les plus prospères du continent Africain.
Avec moins de 4 habitants par km², Le Botswana,
ou « pays des Tswanas » du nom de l'ethnie principale qui y vit,
est très peu peuplé et il est fréquent de se retrouver seul
dans ses magnifiques étendues vierges.
Les aires protégées occupent 17 % du territoire,
du delta de l'Okavango à l'immense désert du Kalahari
qui recouvre une majorité du pays.
En plus de l'abondance de vie sauvage qu'on y rencontre,
le Botswana est également reconnu pour sa réussite
au point de vue économique et politique,
ce qui en fait un des pays les plus prospères du continent Africain.
Coucher de Soleil - Serowe
Sur les rives de la rivière Chobe
Parmi les nombreuses réserves naturelles du pays,
la partie la plus facilement accessible est sans doute la « Chobe Riverfront ».
La présence de la rivière attire une très grande densité d'animaux, principalement les éléphants
qui viennent s'ajouter aux nombreux hippopotames et crocodiles qui peuplent les eaux.
Parmi les nombreuses réserves naturelles du pays,
la partie la plus facilement accessible est sans doute la « Chobe Riverfront ».
La présence de la rivière attire une très grande densité d'animaux, principalement les éléphants
qui viennent s'ajouter aux nombreux hippopotames et crocodiles qui peuplent les eaux.
Horde d'éléphants - Chobe Riverfront
Sanctuaire d'éléphants
Avec plus de 50 000 individus, le Botswana est le pays possédant
la plus grande population d'éléphants d'Afrique.
La plupart d'entre eux se trouve dans le parc national de Chobe.
Comme les éléphants disposent d'un faible nombre de molaires, que celles-ci poussent
les unes après les autres durant leur vie, dont les dernières vers l'âge de 50 ans,
l'usure des dents finit généralement par provoquer la mort de l'animal par dénutrition.
En vieillissant, ils passent donc plus de temps dans les rivières
à la recherche d'une herbe plus tendre à se mettre sous la dent !
L'accessibilité du site ainsi que ses attraits
en font cependant une zone touristique très fréquentée qu'il vaut mieux visiter en basse saison
si on veut pouvoir apprécier un peu plus la magie des lieux.
Avec plus de 50 000 individus, le Botswana est le pays possédant
la plus grande population d'éléphants d'Afrique.
La plupart d'entre eux se trouve dans le parc national de Chobe.
Comme les éléphants disposent d'un faible nombre de molaires, que celles-ci poussent
les unes après les autres durant leur vie, dont les dernières vers l'âge de 50 ans,
l'usure des dents finit généralement par provoquer la mort de l'animal par dénutrition.
En vieillissant, ils passent donc plus de temps dans les rivières
à la recherche d'une herbe plus tendre à se mettre sous la dent !
L'accessibilité du site ainsi que ses attraits
en font cependant une zone touristique très fréquentée qu'il vaut mieux visiter en basse saison
si on veut pouvoir apprécier un peu plus la magie des lieux.
Éléphant et son héron garde-bœufs - Rivière Chobe
Crocodile, prédateur frugal
Parfaitement silencieux et immobile, le crocodile du Nil,
qui peut pourtant peser jusqu'à 700 kg et mesurer 4 mètres de long,
est capable de passer totalement inaperçu en se dissimulant dans l'eau.
Ne laissant dépasser que ses narines et ses yeux,
il guette sa proie et attend le moment idéal pour bondir dessus
et l’entraîner avec lui pour la noyer.
Considéré comme un prédateur parfait,
il n'est cependant pas un tueur insatiable
et se contente de seulement 50 repas sur l'année en moyenne,
grâce à son métabolisme particulièrement bas
et à ses stratégies de stockage et de préservation d'énergie.
Cette espèce réputée pour avoir survécu aux dinosaures
et avoir traversé des millions d'années
est très présente dans les eaux de la rivière Chobe
où les proies abondent.
Parfaitement silencieux et immobile, le crocodile du Nil,
qui peut pourtant peser jusqu'à 700 kg et mesurer 4 mètres de long,
est capable de passer totalement inaperçu en se dissimulant dans l'eau.
Ne laissant dépasser que ses narines et ses yeux,
il guette sa proie et attend le moment idéal pour bondir dessus
et l’entraîner avec lui pour la noyer.
Considéré comme un prédateur parfait,
il n'est cependant pas un tueur insatiable
et se contente de seulement 50 repas sur l'année en moyenne,
grâce à son métabolisme particulièrement bas
et à ses stratégies de stockage et de préservation d'énergie.
Cette espèce réputée pour avoir survécu aux dinosaures
et avoir traversé des millions d'années
est très présente dans les eaux de la rivière Chobe
où les proies abondent.
Crocodile du Nil - Rivière Chobe
Vies de groupe
Tout en conservant leurs distances,
de nombreux hippopotames se partagent les eaux de la rivière Chobe.
Ce sont des animaux territoriaux qui vivent généralement en groupe
de 10 à 15 individus avec à leur tête un mâle dominant.
Même s'il est rare de les voir en dehors de l'eau,
l'air à priori passif de ces quelques têtes qui font surface
offre pourtant de nombreux comportement à observer,
des fréquents combats et signes de soumission
entre mâles aux apparents « bâillements »,
mâchoires ouvertes à 150° pour laisser entrevoir
d'impressionnantes canines.
Tout en conservant leurs distances,
de nombreux hippopotames se partagent les eaux de la rivière Chobe.
Ce sont des animaux territoriaux qui vivent généralement en groupe
de 10 à 15 individus avec à leur tête un mâle dominant.
Même s'il est rare de les voir en dehors de l'eau,
l'air à priori passif de ces quelques têtes qui font surface
offre pourtant de nombreux comportement à observer,
des fréquents combats et signes de soumission
entre mâles aux apparents « bâillements »,
mâchoires ouvertes à 150° pour laisser entrevoir
d'impressionnantes canines.
Groupe d'hippopotames - Rivière Chobe
Rien ne sert de courir...
Les immenses réserves naturelles comme celle du Kalahari
permettent d'observer les animaux dans leur milieu naturel
sans restreindre leurs déplacements ni leur procurer de stress.
À nous de ne pas les déranger ! Heureusement il est tout à fait possible de voir
un très grand nombre d'animaux sans avoir à les poursuivre
ou à rouler en dehors des chemins.
Les félins tout particulièrement ne semblent pas du tout inquiétés
par la présence de voitures et il arrive de les trouver à quelques mètres à peine des sentiers,
comme c'est le cas pour cette lionne qui se repose, repue, à côté d'une carcasse d'oryx.
Il ne reste qu'à couper le moteur et à profiter tranquillement du spectacle !
Les immenses réserves naturelles comme celle du Kalahari
permettent d'observer les animaux dans leur milieu naturel
sans restreindre leurs déplacements ni leur procurer de stress.
À nous de ne pas les déranger ! Heureusement il est tout à fait possible de voir
un très grand nombre d'animaux sans avoir à les poursuivre
ou à rouler en dehors des chemins.
Les félins tout particulièrement ne semblent pas du tout inquiétés
par la présence de voitures et il arrive de les trouver à quelques mètres à peine des sentiers,
comme c'est le cas pour cette lionne qui se repose, repue, à côté d'une carcasse d'oryx.
Il ne reste qu'à couper le moteur et à profiter tranquillement du spectacle !
Lionne - Central Kalahari Game Reserve
Au détour du chemin
Imperturbable, le lion trône fièrement au milieu de la piste,
inconscient de l'excitation qu'il provoque pour nous !
À cause de l'environnement chaud et sec du désert du Kalahari
et donc de la faible densité de proies,
les lions présents dans la zone sont généralement en groupes assez restreints
et possèdent un poids un peu inférieur à la normale.
Ils sont également reconnaissables à leurs magnifiques crinières noires.
C'est seulement après plusieurs minutes
que l'on prendra conscience d'un autre mâle présent à quelques mètres,
complètement dissimulé par les hautes herbes.
Le reste du groupe n'est peut-être pas très loin ?
Imperturbable, le lion trône fièrement au milieu de la piste,
inconscient de l'excitation qu'il provoque pour nous !
À cause de l'environnement chaud et sec du désert du Kalahari
et donc de la faible densité de proies,
les lions présents dans la zone sont généralement en groupes assez restreints
et possèdent un poids un peu inférieur à la normale.
Ils sont également reconnaissables à leurs magnifiques crinières noires.
C'est seulement après plusieurs minutes
que l'on prendra conscience d'un autre mâle présent à quelques mètres,
complètement dissimulé par les hautes herbes.
Le reste du groupe n'est peut-être pas très loin ?
Lion - Central Kalahari Game Reserve
En quête d'harmonie
La présence de prédateurs est essentielle pour permettre l'équilibre de l'écosystème d'une région.
En s'attaquant aux proies plus faibles ou âgées, ils régulent les populations d'herbivores,
évitent la prolifération de maladies et permettent donc le maintient de la biodiversité.
Les magnifiques guépards, les plus rapides des félins,
ne sont plus maintenant qu'environ 10 000 à 15 000 individus à l'état sauvage,
la plus grande concentration se situant en Namibie et au Botswana.
A l'image des loups en Europe, ils souffrent d'une diminution de leurs zones d'habitat naturel
et sont trop souvent considérés comme des « concurrents » par l'homme
qui les chasse pour protéger son bétail.
La présence de prédateurs est essentielle pour permettre
l'équilibre de l'écosystème d'une région.
En s'attaquant aux proies plus faibles ou âgées,
ils régulent les populations d'herbivores,
évitent la prolifération de maladies
et permettent donc le maintient de la biodiversité.
Les magnifiques guépards, les plus rapides des félins,
ne sont plus maintenant qu'environ
10 000 à 15 000 individus à l'état sauvage,
la plus grande concentration se situant
en Namibie et au Botswana.
A l'image des loups en Europe, ils souffrent
d'une diminution de leurs zones d'habitat naturel
et sont trop souvent considérés comme des « concurrents »
par l'homme qui les chasse pour protéger son bétail.
Guépards mangeant un springbok - Central Kalahari Game Reserve
Au cœur de l'Afrique australe
Une des grandes particularités du Botswana, c'est l'absence de barrière aussi bien
pour les réserves naturelles que pour les campements situés à l'intérieur des parcs.
En plus de permettre une liberté de déplacements pour les animaux,
elle donne l'occasion de s'immerger réellement en plein cœur de la nature.
Se retrouver seuls au coucher de soleil autour d'un feu de bois
uniquement accompagnés par le rugissement de quelques lions au loin
a été pour nous l'expérience la plus marquante vécue au sein des réserves Africaines.
Une des grandes particularités du Botswana, c'est l'absence de barrière aussi bien
pour les réserves naturelles que pour les campements situés à l'intérieur des parcs.
En plus de permettre une liberté de déplacements pour les animaux,
elle donne l'occasion de s'immerger réellement en plein cœur de la nature.
Se retrouver seuls au coucher de soleil autour d'un feu de bois
uniquement accompagnés par le rugissement de quelques lions au loin
a été pour nous l'expérience la plus marquante vécue au sein des réserves Africaines.
Coucher de Soleil - Rivière Chobe
Inondation dans le désert
Contrastant avec l'immensité du Kalahari qui recouvre 70 % du pays,
l'Okavango se déverse en abondance dans une partie de ce désert aride,
créant le second plus grand delta intérieur au monde
et entraînant avec lui une explosion de vie.
De nombreuses espèces végétales et animales, dont beaucoup sont menacées,
dépendent des lagons et des milieux humides occasionnés par ce phénomène.
Ces eaux, qui n'atteindront jamais la mer, finiront ensuite par s'évaporer
sous la chaleur intense pour laisser place à un nouveau cycle, un an plus tard…
Contrastant avec l'immensité du Kalahari qui recouvre 70 % du pays,
l'Okavango se déverse en abondance dans une partie de ce désert aride,
créant le second plus grand delta intérieur au monde
et entraînant avec lui une explosion de vie.
De nombreuses espèces végétales et animales, dont beaucoup sont menacées,
dépendent des lagons et des milieux humides occasionnés par ce phénomène.
Ces eaux, qui n'atteindront jamais la mer, finiront ensuite par s'évaporer
sous la chaleur intense pour laisser place à un nouveau cycle, un an plus tard…
Pirogue abandonnée - Delta de l'Okavango
Les ombres du Kalahari
Malgré l'importance accordée à la conservation des espèces et la relative prospérité du pays,
certains peuples subissent au nom de la protection de l'environnement
- mais surtout au profit d'exploitation de mines de diamants -
des injustices persistantes de la part du gouvernement.
C'est ainsi que les Sans, peuple de chasseurs-cueilleurs originaires d'Afrique australe,
ont peu à peu été chassés de leurs terres, privés de leurs moyens de subsistance
et incités à vivre dans des camps totalement inadaptés à leur mode de vie.
Après de nombreuses années de procès, seulement quelques milliers d'entre eux ont pu retourner
sur leurs territoires dans le désert du Kalahari mais restent victimes de discriminations,
les permis de chasse et d'accès à l'eau étant toujours fortement compromis.
Alors que l'accès à l'eau est pourtant favorisé pour les animaux et l'industrie du tourisme,
ce droit fondamental devrait s'appliquer à tous et la protection de l'environnement ne devrait en aucun cas
être une raison d'ostracisme envers des populations ayant vécu en harmonie avec leur milieu depuis des milliers d'années.
Malgré l'importance accordée à la conservation des espèces et la relative prospérité du pays,
certains peuples subissent au nom de la protection de l'environnement
- mais surtout au profit d'exploitation de mines de diamants -
des injustices persistantes de la part du gouvernement.
C'est ainsi que les Sans, peuple de chasseurs-cueilleurs originaires d'Afrique australe,
ont peu à peu été chassés de leurs terres, privés de leurs moyens de subsistance
et incités à vivre dans des camps totalement inadaptés à leur mode de vie.
Après de nombreuses années de procès, seulement quelques milliers d'entre eux ont pu retourner
sur leurs territoires dans le désert du Kalahari mais restent victimes de discriminations,
les permis de chasse et d'accès à l'eau étant toujours fortement compromis.
Alors que l'accès à l'eau est pourtant favorisé pour les animaux et l'industrie du tourisme,
ce droit fondamental devrait s'appliquer à tous et la protection de l'environnement
ne devrait en aucun cas être une raison d'ostracisme envers des populations
ayant vécu en harmonie avec leur milieu depuis des milliers d'années.
Central Kalahari Game Reserve
Avec moins de 4 habitants par km², Le Botswana, ou « pays des Tswanas » du nom de l’ethnie principale qui y vit, est très peu peuplé et il est fréquent de se retrouver seul dans ses magnifiques étendues vierges.
Les aires protégées occupent 17 % du territoire, du delta de l’Okavango à l’immense désert du Kalahari qui recouvre une majorité du pays.
En plus de l’abondance de vie sauvage qu’on y rencontre, le Botswana est également reconnu pour sa réussite au point de vue économique et politique, ce qui en fait un des pays les plus prospères du continent Africain.
Parmi les nombreuses réserves naturelles du pays, la partie la plus facilement accessible est sans doute la « Chobe Riverfront ». La présence de la rivière attire une très grande densité d’animaux, principalement les éléphants qui viennent s’ajouter aux nombreux hippopotames et crocodiles qui peuplent les eaux.
Avec plus de 50 000 individus, le Botswana est le pays possédant la plus grande population d’éléphants d’Afrique. La plupart d’entre eux se trouve dans le parc national de Chobe.
Comme les éléphants disposent d’un faible nombre de molaires, que celles-ci poussent les unes après les autres durant leur vie, dont les dernières vers l’âge de 50 ans, l’usure des dents finit généralement par provoquer la mort de l’animal par dénutrition.
En vieillissant, ils passent donc plus de temps dans les rivières à la recherche d’une herbe plus tendre à se mettre sous la dent !
L’accessibilité du site ainsi que ses attraits en font cependant une zone touristique très fréquentée, qu’il vaut mieux visiter en basse saison si on veut pouvoir apprécier un peu plus la magie des lieux…
Parfaitement silencieux et immobile, le crocodile du Nil, qui peut pourtant peser jusqu’à 700 kg et mesurer 4 mètres de long, est capable de passer totalement inaperçu en se dissimulant dans l’eau. Ne laissant dépasser que ses narines et ses yeux, il guette sa proie et attend le moment idéal pour bondir dessus et l’entraîner avec lui pour la noyer.
Considéré comme un prédateur parfait, il n’est cependant pas un tueur insatiable et se contente de seulement 50 repas sur l’année en moyenne, grâce à son métabolisme particulièrement bas et à ses stratégies de stockage et de préservation d’énergie.
Cette espèce réputée pour avoir survécu aux dinosaures et avoir traversé des millions d’années est très présente dans les eaux de la rivière Chobe où les proies abondent.
Tout en conservant leurs distances, de nombreux hippopotames se partagent les eaux de la rivière Chobe.
Ce sont des animaux territoriaux qui vivent généralement en groupe de 10 à 15 individus avec à leur tête un mâle dominant.
Même s’il est rare de les voir en dehors de l’eau, l’air à priori passif de ces quelques têtes qui font surface offre pourtant de nombreux comportement à observer, des fréquents combats et signes de soumission entre mâles aux apparents « bâillements », mâchoires ouvertes à 150° pour laisser entrevoir d’impressionnantes canines.
Les immenses réserves naturelles comme celle du Kalahari permettent d’observer les animaux dans leur milieu naturel sans restreindre leurs déplacements ni leur procurer de stress.
À nous de ne pas les déranger ! Heureusement il est tout à fait possible de voir un très grand nombre d’animaux sans avoir à les poursuivre ou à rouler en dehors des chemins.
Les félins tout particulièrement ne semblent pas du tout inquiétés par la présence de voitures et il arrive de les trouver à quelques mètres à peine des sentiers, comme c’est le cas pour cette lionne qui se repose, repue, à côté d’une carcasse d’oryx. Il ne reste qu’à couper le moteur et à profiter tranquillement du spectacle !
Imperturbable, le lion trône fièrement au milieu de la piste, inconscient de l’excitation qu’il provoque pour nous !
À cause de l’environnement chaud et sec du désert du Kalahari et donc de la faible densité de proies, les lions présents dans la zone sont généralement en groupes assez restreints et possèdent un poids un peu inférieur à la normale. Ils sont également reconnaissables à leurs magnifiques crinières noires.
C’est seulement après plusieurs minutes que l’on prendra conscience d’un autre mâle présent à quelques mètres, complètement dissimulé par les hautes herbes. Le reste du groupe n’est peut-être pas très loin ?
La présence de prédateurs est essentielle pour permettre l’équilibre de l’écosystème d’une région. En s’attaquant aux proies plus faibles ou âgées, ils régulent les populations d’herbivores, évitent la prolifération de maladies et permettent donc le maintient de la biodiversité.
Les magnifiques guépards, les plus rapides des félins, ne sont plus maintenant qu’environ 10 000 à 15 000 individus à l’état sauvage, la plus grande concentration se situant en Namibie et au Botswana.
À l’image des loups en Europe, ils souffrent d’une diminution de leurs zones d’habitat naturel et sont trop souvent considérés comme des « concurrents » par l’homme qui les chasse pour protéger son bétail.
Une des grandes particularités du Botswana, c’est l’absence de barrière aussi bien pour les réserves naturelles que pour les campements situés à l’intérieur des parcs. En plus de permettre une liberté de déplacements pour les animaux, elle donne l’occasion de s’immerger réellement en plein cœur de la nature.
Se retrouver seuls au coucher de soleil autour d’un feu de bois uniquement accompagnés par le rugissement de quelques lions au loin a été pour nous l’expérience la plus marquante vécue au sein des réserves Africaines.
Contrastant avec l’immensité du Kalahari qui recouvre 70 % du pays, l’Okavango se déverse en abondance dans une partie de ce désert aride, créant le second plus grand delta intérieur au monde et entraînant avec lui une explosion de vie.
De nombreuses espèces végétales et animales, dont beaucoup sont menacées, dépendent des lagons et des milieux humides occasionnés par ce phénomène.
Ces eaux, qui n’atteindront jamais la mer, finiront ensuite par s’évaporer sous la chaleur intense pour laisser place à un nouveau cycle, un an plus tard…
Malgré l’importance accordée à la conservation des espèces et la relative prospérité du pays, certains peuples subissent au nom de la protection de l’environnement – mais surtout au profit d’exploitation de mines de diamants – des injustices persistantes de la part du gouvernement.
C’est ainsi que les Sans, peuple de chasseurs-cueilleurs originaires d’Afrique australe, ont peu à peu été chassés de leurs terres, privés de leurs moyens de subsistance et incités à vivre dans des camps totalement inadaptés à leur mode de vie.
Après de nombreuses années de procès, seulement quelques milliers d’entre eux ont pu retourner sur leurs territoires dans le désert du Kalahari mais restent victimes de discriminations, les permis de chasse et d’accès à l’eau étant toujours fortement compromis.
Alors que l’accès à l’eau est pourtant favorisé pour les animaux et l’industrie du tourisme, ce droit fondamental devrait s’appliquer à tous et la protection de l’environnement ne devrait en aucun cas être une raison d’ostracisme envers des populations ayant vécu en harmonie avec leur milieu depuis des milliers d’années.