Le principal atout de la Jordanie est sans aucun doute son patrimoine, et les nombreuses ruines qui jalonnent ses paysages constituent les centres d’intérêts majeurs du pays. Peu à peu, ces vestiges nous racontent les événements religieux qui ont eu lieu aux sommets de ses montagnes ou le long de ses rivières, ainsi que la succession des peuples qui a finalement contribué à la création de l’actuelle Jordanie.
Nous avons également été impressionnés par l’accueil et la stabilité du pays, pourtant situé au cœur d’une région affectée par de nombreux conflits.
De plus, la présence de quelques réserves naturelles compense à nos yeux les dérives parfois engendrées par le développement d’un tourisme pas toujours bien encadré.
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Aqaba Marine Park
En péril
La Mer Morte
La réserve de Dana
Le Wadi Rum
Quel avenir
pour Pétra?
Mémoires
d'outre-tombe
Le Khazneh
Le Temple d'Artémis
Carrefour des peuples
Amman, carrefour des peuples
Vestiges d’une acropole Romaine… au beau milieu de la capitale de Jordanie, Amman.
Considérée comme une des plus anciennes villes au monde,
elle a vu défiler les peuples depuis le 13eme siècle avant J.-C. jusqu’à notre ère.
Depuis plusieurs dizaines d’années, elle fait face à un brusque accroissement de sa population
avec l’arrivée de Palestiniens dans un premier temps, suivis plus tard par des Irakiens,
des Lybiens et finalement des Syriens venus y chercher refuge.
Malgré une région touchée par de nombreux conflits
et malgré des tensions économiques et sociales,
la Jordanie impressionne pourtant par sa stabilité !
Vestiges d’une acropole Romaine… au beau milieu de la capitale de Jordanie, Amman.
Considérée comme une des plus anciennes villes au monde,
elle a vu défiler les peuples depuis le 13e siècle av. J.-C. jusqu’à notre ère.
Depuis plusieurs dizaines d’années, elle fait face à un brusque accroissement
de sa population avec l’arrivée de Palestiniens dans un premier temps,
suivis plus tard par des Irakiens, des Lybiens et finalement
des Syriens venus y chercher refuge.
Malgré une région touchée par de nombreux conflits
et malgré des tensions économiques et sociales,
la Jordanie impressionne pourtant par sa stabilité !
Citadelle d'Amman
Jerash nous raconte son histoire
Du nord au sud du pays, des ruines racontent l’histoire incroyablement riche de la région.
Elles témoignent d’une succession de cultures et de civilisations
et un même site archéologique en possède toujours de nombreux signes!
A Jerash, la cité aurait été fondée à la fin du IVe siècle av. J.-C. par Alexandre le Grand.
Elle prend en tout cas son essor au cours du IIe siècle av. J.-C. avec les Grecs, sous le nom de « Gerasa ».
C’est ensuite les Romains qui permettront à la ville de prospérer.
Ils y construisent des théâtres, des thermes ou des temples
tel celui d’Artémis, le plus grand sanctuaire Romain de la ville.
Ils seront suivis par les Byzantins qui détruisent quant à eux les temples pour y construire des églises.
Au VIIe siècle, les Perses, puis les Arabes viendront piller les lieux
et quelques tremblements de terre participeront par après
à la destruction de la ville...
Au XIIe siècle, ces ruines deviennent même le théâtre d’affrontement entre les Arabes et les croisés
qui font du temple d’Artémis une forteresse pour les combats…
Aujourd’hui, cette cité antique est finalement protégée et même transformée
en un des sites touristiques majeurs du pays !
Du nord au sud du pays, des ruines racontent l’histoire incroyablement riche de la région.
Elles témoignent d’une succession de cultures et de civilisations
et un même site archéologique en possède toujours de nombreux signes!
A Jerash, la cité aurait été fondée à la fin du IVe
siècle av. J.-C. par Alexandre le Grand. Elle prend en tout cas son essor
au cours du IIe siècle av. J.-C. avec les Grecs, sous le nom de « Gerasa ».
C’est ensuite les Romains qui permettront à la ville de prospérer.
Ils y construisent des théâtres, des thermes ou des temples
tel celui d’Artémis, le plus grand sanctuaire Romain de la ville.
Ils seront suivis par les Byzantins qui détruisent quant à eux
les temples pour y construire des églises.
Au VIIe siècle, les Perses, puis les Arabes viendront piller les lieux
et quelques tremblements de terre participeront par après
à la destruction de la ville...
Au XIIe siècle, ces ruines deviennent même
le théâtre d’affrontement entre les Arabes et les croisés
qui font du temple d’Artémis une forteresse pour les combats…
Aujourd’hui, cette cité antique est finalement protégée et même transformée
en un des sites touristiques majeurs du pays !
Portes du temple d’Artémis – Jerash
Trésor du Moyen-Orient
Les Bédouins l’ont baptisé « Khazneh », « le trésor » en arabe,
pensant trouver dans l’urne surplombant le monument,
le trésor d’un pharaon.
Et c’est vrai qu’il stimule l’inspiration…
C’est cependant dans sa façade elle-même
que réside l’intérêt de ce tombeau funéraire,
probablement construit pour un roi il y a environ 2000 ans.
En plus d’être le plus beau bâtiment laissé par les Nabatéens à ce jour,
il démontre la richesse culturelle et artistique engendrée
par l’interaction des peuples à travers le temps.
Des influences Égyptiennes, Grecques et Romaines s’y côtoient en effet,
nous laissant imaginer l’époque faste de la ville commerçante de Pétra.
Les Bédouins l’ont baptisé « Khazneh », « le trésor » en arabe,
pensant trouver dans l’urne surplombant le monument,
le trésor d’un pharaon.
Et c’est vrai qu’il stimule l’inspiration…
C’est cependant dans sa façade elle-même
que réside l’intérêt de ce tombeau funéraire,
probablement construit pour un roi il y a environ 2000 ans.
En plus d’être le plus beau bâtiment laissé par les Nabatéens à ce jour,
il démontre la richesse culturelle et artistique engendrée
par l’interaction des peuples à travers le temps.
Des influences Égyptiennes, Grecques et Romaines s’y côtoient en effet,
nous laissant imaginer l’époque faste de la ville commerçante de Pétra.
Le Khazneh - Pétra
Mémoires d'outre-tombe
Vers le IVe siècle av. J.-C., les Nabatéens s’installent petit à petit à Pétra.
Grâce au commerce de la myrrhe, de l’encens et des épices avec l’Arabie,
ils se développent jusqu’à faire de ce lieu leur capitale.
Ils mettent en place des systèmes d’irrigation très ingénieux pour détourner, stocker et repartir l’eau.
Ils construisent d’immenses bâtiments telles ces tombes royales.
Près de 20 000 personnes vivent dans les grottes dispersées autour de la cité.
Ensuite.. c’est peu à peu le déclin, la ville est asphyxiée économiquement par les Romains
et un tremblement de terre fait s’effondrer une grande partie des infrastructures en 363 apr. J.-C.
Elle tombe alors dans l’oubli jusqu’à sa « redécouverte », au XIXe siècle !
Vers le IVe siècle av. J.-C., les Nabatéens s’installent petit à petit à Pétra.
Grâce au commerce de la myrrhe, de l’encens et des épices avec l’Arabie,
ils se développent jusqu’à faire de ce lieu leur capitale.
Ils mettent en place des systèmes d’irrigation très ingénieux
pour détourner, stocker et repartir l’eau.
Ils construisent d’immenses bâtiments telles ces tombes royales.
Près de 20 000 personnes vivent dans les grottes dispersées autour de la cité.
Ensuite.. c’est peu à peu le déclin, la ville est asphyxiée économiquement
par les Romains et un tremblement de terre fait s’effondrer
une grande partie des infrastructures en 363 apr. J.-C.
Elle tombe alors dans l’oubli jusqu’à sa « redécouverte », au XIXe siècle !
Tombeau royal – Pétra
Quel avenir pour Pétra ?
Aujourd’hui, beaucoup de Bédouins vivent encore à Pétra et,
même s’ils ne peuvent plus occuper les bâtiments centraux,
profitent presque tous de la présence de cette magnifique cité antique
pour travailler dans le tourisme.
Mais cette opportunité risque cependant de se retourner contre eux.
Car l'appât du gain créé par la présence de nombreux visiteurs étrangers
incite au travail des enfants, aux arnaques ou
encore aux surexploitations animales.
Autant de dérives omniprésentes provoquant
à terme l’appauvrissement d'une population non scolarisée,
l'exposition à la délinquance et à la maltraitance et la dégradation du site.
Tout cela pourrait pourtant être évité
par un encadrement plus ferme du développement touristique de la région.
En attendant, à nous de ne pas encourager des pratiques que l’on sait désastreuses…
Aujourd’hui, beaucoup de Bédouins vivent encore à Pétra et,
même s’ils ne peuvent plus occuper les bâtiments centraux,
profitent presque tous de la présence de cette magnifique cité antique
pour travailler dans le tourisme.
Mais cette opportunité risque cependant de se retourner contre eux.
Car l'appât du gain créé par la présence de nombreux visiteurs étrangers
incite au travail des enfants, aux arnaques ou
encore aux surexploitations animales.
Autant de dérives omniprésentes provoquant
à terme l’appauvrissement d'une population non scolarisée,
l'exposition à la délinquance et à la maltraitance et la dégradation du site.
Tout cela pourrait pourtant être évité
par un encadrement plus ferme du développement touristique de la région.
En attendant, à nous de ne pas encourager des pratiques que l’on sait désastreuses…
Le Siq - Pétra
Écotourisme dans le Wadi Rum?
Le désert du Wadi Rum… C’est dans ces milieux intacts, magnifiques et fragiles
que le concept d’écotourisme prend le plus de sens.
Car à grande échelle, le tourisme peut être nocif : hôtels en bétons de plus en plus nombreux,
peuples Nomades repoussés de plus en plus loin,
destruction de l’écosystème par les 4x4, pollution plastique, etc.
Avec un encadrement plus strict de la part de l’État
et le développement d’un tourisme plus respectueux de l’environnement,
beaucoup de ses impacts négatifs pourraient cependant disparaître.
Quelques Bédouins proposent déjà des sorties dans le désert en petits groupes,
à la belle étoile et à la rencontre de leur culture…
Peut-être que ces pratiques finiront peu à peu par se perfectionner ou même par se généraliser ?
Le désert du Wadi Rum… C’est dans ces milieux intacts, magnifiques et fragiles
que le concept d’écotourisme prend le plus de sens.
Car à grande échelle, le tourisme peut être nocif : hôtels en bétons de plus en plus nombreux,
peuples Nomades repoussés de plus en plus loin,
destruction de l’écosystème par les 4x4, pollution plastique, etc.
Avec un encadrement plus strict de la part de l’État
et le développement d’un tourisme plus respectueux de l’environnement,
beaucoup de ses impacts négatifs pourraient cependant disparaître.
Quelques Bédouins proposent déjà des sorties dans le désert en petits groupes,
à la belle étoile et à la rencontre de leur culture…
Peut-être que ces pratiques finiront peu à peu par se perfectionner ou même par se généraliser ?
Désert du Wadi Rum
Tourisme responsable à Dana
Le petit village de Dana, perché à flan de montagne,
offre un magnifique panorama sur la réserve naturelle du même nom.
Située à la jonction de trois continents,
celle-ci possède une faune et une flore particulièrement variée
pour ces 320 km2 de superficie ainsi que plusieurs sites archéologiques.
Elle est gérée par le RSCN (Société Royale pour la Conservation de la Nature)
qui a pour but de protéger cet environnement remarquable
tout en aidant au développement économique de la région.
Le village, qui avait été abandonné dans les années 70
au profit d’autres emplacements moins excentrés,
a été réhabilité de façon traditionnelle pour accueillir les randonneurs
et permettre ainsi la création d’emploi pour les villageois.
Cette approche, bénéfique pour l’environnement, la société et les visiteurs,
en fait un des premiers sites de tourisme responsable du pays.
Le petit village de Dana, perché à flan de montagne,
offre un magnifique panorama sur la réserve naturelle du même nom.
Située à la jonction de trois continents,
celle-ci possède une faune et une flore particulièrement variée
pour ces 320 km2 de superficie ainsi que plusieurs sites archéologiques.
Elle est gérée par le RSCN (Société Royale pour la Conservation de la Nature)
qui a pour but de protéger cet environnement remarquable
tout en aidant au développement économique de la région.
Le village, qui avait été abandonné dans les années 70
au profit d’autres emplacements moins excentrés,
a été réhabilité de façon traditionnelle pour accueillir les randonneurs
et permettre ainsi la création d’emploi pour les villageois.
Cette approche, bénéfique pour l’environnement, la société et les visiteurs,
en fait un des premiers sites de tourisme responsable du pays.
Réserve naturelle de Dana
Une mer morte...
Imperturbable Mer Morte...
Séparée des océans, elle s’est formée progressivement il y a 15 millions d’années,
lorsque le mouvement des plaques tectoniques a engendré
une profonde faille et la formation d’un bassin.
C’est d’ailleurs à proximité que se situe
l’endroit le plus bas de la terre, à - 424 mètres.
Elle tient son nom de sa forte teneur en sel, 10 fois plus élevée que dans les océans,
qui empêche toute forme de vie (excepté pour quelques bactéries).
La consistance de l’eau elle même atteste de sa forte concentration en minéraux.
Nager, ou plutôt flotter dans ces eaux figées est une expérience absolument étrange...
Imperturbable Mer Morte...
Séparée des océans, elle s’est formée progressivement il y a 15 millions d’années,
lorsque le mouvement des plaques tectoniques a engendré
une profonde faille et la formation d’un bassin.
C’est d’ailleurs à proximité que se situe
l’endroit le plus bas de la terre, à - 424 mètres.
Elle tient son nom de sa forte teneur en sel, 10 fois plus élevée que dans les océans,
qui empêche toute forme de vie (excepté pour quelques bactéries).
La consistance de l’eau elle même atteste de sa forte concentration en minéraux.
Nager, ou plutôt flotter dans ces eaux figées est une expérience absolument étrange...
Mer Morte - Dead Sea Panoramic Complex
En péril
Alors que sa superficie a déjà diminué d'un tiers en quelques dizaines d'années,
la Mer Morte continue de perdre environ un mètre de profondeur par an.
Deux principales causes à cela
hormis l’évaporation naturelle déjà importante : l’assèchement du Jourdain
et les activités industrielles avoisinantes.
En effet, le Jourdain est la principale source d’alimentation de la Mer Morte,
mais l’utilisation intensive de ses eaux en grande partie par Israël
mais également par la Syrie et la Jordanie
l’a réduite aux 4/5eme.
Les usines de phosphates pompent quant à elles
plus de 250 m3 d'eau par an pour l’extraction de ses minéraux.
De fortes conséquences économiques et écologiques sont redoutées…
Mais les solutions pour enrayer ce problème sont loin d’être simples,
et semblent s’orienter pour le moment vers un « sauvetage » de dernier recours
avec l’importation des eaux de la Mer Rouge,
plutôt que via une meilleure régulation des différentes causes.
Alors que sa superficie a déjà diminué d'un tiers en quelques dizaines d'années,
la Mer Morte continue de perdre environ un mètre de profondeur par an.
Deux principales causes à cela
hormis l’évaporation naturelle déjà importante : l’assèchement du Jourdain
et les activités industrielles avoisinantes.
En effet, le Jourdain est la principale source d’alimentation de la Mer Morte,
mais l’utilisation intensive de ses eaux en grande partie par Israël
mais également par la Syrie et la Jordanie
l’a réduite aux 4/5eme.
Les usines de phosphates pompent quant à elles
plus de 250 m3 d'eau par an pour l’extraction de ses minéraux.
De fortes conséquences économiques et écologiques sont redoutées…
Mais les solutions pour enrayer ce problème sont loin d’être simples,
et semblent s’orienter pour le moment vers un « sauvetage » de dernier recours
avec l’importation des eaux de la Mer Rouge,
plutôt que via une meilleure régulation des différentes causes.
Concrétions salées - Mer Morte
L'Aqaba Marine Park
Malgré ses quelques kilomètres seulement de littoral le long de la Mer Rouge,
la Jordanie a fait le choix d’en protéger une bonne partie
grâce à la réserve naturelle « Aqaba Marine Park », créée en 1997.
Celle-ci a pour but de gérer et de conserver l’incroyable biodiversité qu’elle abrite
tout en permettant une utilisation régulée et durable des activités touristiques.
Grâce à cela, il est possible d'observer dans ces eaux limpides
des tortues, des raies ou des murènes
côtoyer des poissons clowns, lions, napoléons, diodons et bien d’autres…
en prenant garde de ne rien toucher ni déranger !
Malgré ses quelques kilomètres seulement de littoral le long de la Mer Rouge,
la Jordanie a fait le choix d’en protéger une bonne partie
grâce à la réserve naturelle « Aqaba Marine Park », créée en 1997.
Celle-ci a pour but de gérer et de conserver l’incroyable biodiversité qu’elle abrite
tout en permettant une utilisation régulée et durable des activités touristiques.
Grâce à cela, il est possible d'observer dans ces eaux limpides
des tortues, des raies ou des murènes
côtoyer des poissons clowns, lions, napoléons, diodons et bien d’autres…
en prenant garde de ne rien toucher ni déranger !
Poisson Lion – Aqaba, Mer Rouge
Vestiges d’une acropole Romaine… au beau milieu de la capitale de Jordanie, Amman. Considérée comme une des plus anciennes villes au monde, elle a vu défiler les peuples depuis le 13e siècle av. J.-C. jusqu’à notre ère.
Depuis plusieurs dizaines d’années, elle fait face à un brusque accroissement de sa population avec l’arrivée de Palestiniens dans un premier temps, suivis plus tard par des Irakiens, des Lybiens et finalement des Syriens venus y chercher refuge.
Malgré une région touchée par de nombreux conflits et malgré des tensions économiques et sociales, la Jordanie impressionne pourtant par sa stabilité !
Du nord au sud du pays, des ruines racontent l’histoire incroyablement riche de la région. Elles témoignent d’une succession de cultures et de civilisations et un même site archéologique en possède toujours de nombreux signes!
A Jerash, la cité aurait été fondée à la fin du IVe siècle av. J.-C. par Alexandre le Grand. Elle prend en tout cas son essor au cours du IIe siècle av. J.-C. avec les Grecs, sous le nom de « Gerasa ». C’est ensuite les Romains qui permettront à la ville de prospérer. Ils y construisent des théâtres, des thermes ou des temples tel celui d’Artémis, le plus grand sanctuaire Romain de la ville.
Ils seront suivis par les Byzantins qui détruisent quant à eux les temples pour y construire des églises. Au VIIe siècle, les Perses, puis les Arabes viendront piller les lieux et quelques tremblements de terre participeront par après à la destruction de la ville…
Au XIIe siècle, ces ruines deviennent même le théâtre d’affrontement entre les Arabes et les croisés qui font du temple d’Artémis une forteresse pour les combats…
Aujourd’hui, cette cité antique est finalement protégée et même transformée en un des sites touristiques majeurs du pays !
Les Bédouins l’ont baptisé « Khazneh », « le trésor » en arabe, pensant trouver dans l’urne surplombant le monument, le trésor d’un pharaon.
Et c’est vrai qu’il stimule l’inspiration… C’est cependant dans sa façade elle-même que réside l’intérêt de ce tombeau funéraire, probablement construit pour un roi il y a environ 2000 ans.
En plus d’être le plus beau bâtiment laissé par les Nabatéens à ce jour, il démontre la richesse culturelle et artistique engendrée par l’interaction des peuples à travers le temps. Des influences Égyptiennes, Grecques et Romaines s’y côtoient en effet, nous laissant imaginer l’époque faste de la ville commerçante de Pétra.
Vers le IVe siècle av. J.-C., les Nabatéens s’installent petit à petit à Pétra. Grâce au commerce de la myrrhe, de l’encens et des épices avec l’Arabie, ils se développent jusqu’à faire de ce lieu leur capitale. Ils mettent en place des systèmes d’irrigation très ingénieux pour détourner, stocker et repartir l’eau. Ils construisent d’immenses bâtiments telles ces tombes royales. Près de 20 000 personnes vivent dans les grottes dispersées autour de la cité.
Ensuite.. c’est peu à peu le déclin, la ville est asphyxiée économiquement par les Romains et un tremblement de terre fait s’effondrer une grande partie des infrastructures en 363 apr. J.-C. Elle tombe alors dans l’oubli jusqu’à sa « redécouverte », au XIXe siècle !
Aujourd’hui, beaucoup de Bédouins vivent encore à Pétra et, même s’ils ne peuvent plus occuper les bâtiments centraux, profitent presque tous de la présence de cette magnifique cité antique pour travailler dans le tourisme.
Mais cette opportunité risque cependant de se retourner contre eux. Car l’appât du gain créé par la présence de nombreux visiteurs étrangers incite au travail des enfants, aux arnaques ou encore aux surexploitations animales. Autant de dérives omniprésentes provoquant à terme l’appauvrissement d’une population non scolarisée, l’exposition à la délinquance et à la maltraitance et la dégradation du site.
Tout cela pourrait pourtant être évité par un encadrement plus ferme du développement touristique de la région. En attendant, à nous de ne pas encourager des pratiques que l’on sait désastreuses…
Le désert du Wadi Rum… C’est dans ces milieux intacts, magnifiques et fragiles que le concept d’écotourisme prend le plus de sens. Car à grande échelle, le tourisme peut être nocif : hôtels en bétons de plus en plus nombreux, peuples Nomades repoussés de plus en plus loin, destruction de l’écosystème par les 4×4, pollution plastique, etc.
Avec un encadrement plus strict de la part de l’État et le développement d’un tourisme plus respectueux de l’environnement, beaucoup de ses impacts négatifs pourraient cependant disparaître. Quelques Bédouins proposent déjà des sorties dans le désert en petits groupes, à la belle étoile et à la rencontre de leur culture… Peut être que ces pratiques finiront peu à peu par se perfectionner ou même par se généraliser ?
Le petit village de Dana, perché à flan de montagne, offre un magnifique panorama sur la réserve naturelle du même nom.
Située à la jonction de trois continents, celle-ci possède une faune et une flore particulièrement variée pour ces 320 km2 de superficie ainsi que plusieurs sites archéologiques. Elle est gérée par le RSCN (Société Royale pour la Conservation de la Nature) qui a pour but de protéger cet environnement remarquable tout en aidant au développement économique de la région.
Le village, qui avait été abandonné dans les années 70 au profit d’autres emplacements moins excentrés, a été réhabilité de façon traditionnelle pour accueillir les randonneurs et permettre ainsi la création d’emploi pour les villageois.
Cette approche, bénéfique pour l’environnement, la société et les visiteurs, en fait un des premiers sites de tourisme responsable du pays.
Imperturbable Mer Morte…
Séparée des océans, elle s’est formée progressivement il y a 15 millions d’années, lorsque le mouvement des plaques tectoniques a engendré une profonde faille et la formation d’un bassin. C’est d’ailleurs à proximité que se situe l’endroit le plus bas de la terre, à – 424 mètres.
Elle tient son nom de sa forte teneur en sel, 10 fois plus élevée que dans les océans, qui empêche toute forme de vie (excepté pour quelques bactéries).
La consistance de l’eau elle même atteste de sa forte concentration en minéraux. Nager, ou plutôt flotter dans ces eaux figées est une expérience absolument étrange…
Alors que sa superficie a déjà diminué d’un tiers en quelques dizaines d’années, la Mer Morte continue de perdre environ un mètre de profondeur par an.
Deux principales causes à cela hormis l’évaporation naturelle déjà importante : l’assèchement du Jourdain et les activités industrielles avoisinantes.
En effet, le Jourdain est la principale source d’alimentation de la Mer Morte, mais l’utilisation intensive de ses eaux en grande partie par Israël mais également par la Syrie et la Jordanie l’a réduite aux 4/5eme. Les usines de phosphates pompent quant à elles plus de 250 m3 d’eau par an pour l’extraction de ses minéraux.
De fortes conséquences économiques et écologiques sont redoutées… Mais les solutions pour enrayer ce problème sont loin d’être simples, et semblent s’orienter pour le moment vers un « sauvetage » de dernier recours avec l’importation des eaux de la Mer Rouge, plutôt que via une meilleure régulation des différentes causes.
Malgré ses quelques kilomètres seulement de littoral le long de la Mer Rouge, la Jordanie a fait le choix d’en protéger une bonne partie grâce à la réserve naturelle « Aqaba Marine Park », créée en 1997. Celle-ci a pour but de gérer et de conserver l’incroyable biodiversité qu’elle abrite tout en permettant une utilisation régulée et durable des activités touristiques.
Grâce à cela, il est possible d’observer dans ces eaux limpides des tortues, des raies ou des murènes côtoyer des poissons clowns, lions, napoléons, diodons et bien d’autres… en prenant garde de ne rien toucher ni déranger !