Peu de voyages nous ont permis une meilleure approche du pays et de ses habitants que Madagascar. Sans doute car nous avions choisi de nous déplacer par les moyens rencontrés sur place. À pied pour commencer, puis en train, en pirogue et bien sûr en taxi brousse. Un défis de six semaines parfois éprouvant mais absolument passionnant, qui nous a ouvert l’accès aux vallées isolées des Zafimaniry comme aux villages de pêcheurs de la côte sud-ouest, inaccessibles en voiture. Sur les sentiers comme sur les vagues, le voyage lent nous a conquis. Nous avons découvert un pays magnifique et accueillant mais également défavorisé. Un grand nombre d’ONG tentent de pallier aux lacunes sociales et environnementales et leur rencontre nous a transmis le goût de l’engagement.
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Le Père Pedro

L'allée des Baobabs

Essaim de criquets

Terre Rouge

La Tsiribihina

Village de pêcheurs

Pirogue en mer

Maki Catta

Mendicité

La vie autour
du train

Rencontre sur
les Pangalanes

Canal des
Pangalanes

École Malgache

Village Zafimaniry

Treck au pays
Zafimaniry

Le voyage lent

Le voyage lent est sans nul doute le moyen le plus respectueux de découvrir un pays...
et celui qui marque le plus l'esprit! Car il donne le temps aux relations sociales
et aux contacts avec la nature, sans les détruire.
Sept jours de marche nous ont permis d'accéder aux magnifiques vallées des Zafimaniry
et de vivre des expériences parfois éprouvantes mais incroyablement gratifiantes par leur authenticité.
Le voyage lent est sans nul doute le moyen le plus respectueux de découvrir un pays...
et celui qui marque le plus l'esprit! Car il donne le temps aux relations sociales
et aux contacts avec la nature, sans les détruire.
Sept jours de marche nous ont permis d'accéder aux magnifiques vallées des Zafimaniry
et de vivre des expériences parfois éprouvantes mais incroyablement gratifiantes par leur authenticité.
Treck au pays Zafimaniry

Village Zafimaniry

C'est dans les montagnes boisées et isolées du sud-est que vivent les populations Zafimaniry.
Ce peuple, regroupé par petits villages au fil des vallées, est réputé pour son travail artisanal du bois
qui est classé par l'unesco au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Le déboisement intensif dû à l'agriculture sur brûlis mettent cependant ces pratiques en danger.
C'est dans les montagnes boisées et isolées du sud-est
que vivent les populations Zafimaniry.
Ce peuple, regroupé par petits villages au fil des vallées,
est réputé pour son travail artisanal du bois qui est classé par l'unesco
au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Le déboisement intensif dû à l'agriculture sur brûlis
mettent cependant ces pratiques en danger.
Brume dans les vallées Zafimaniry

L'accès à l'éducation

L'isolement des villages et l'absence de routes rendent difficile l'accès aux écoles pour les enfants Zafimaniry.
Différentes associations tentent de pallier aux manquements du gouvernement,
à l'instabilité politique récurrente, en construisant de petites classes et en offrant des fournitures scolaires.
Selon l'unicef, un quart des enfants malgaches en âge d'aller à l'école primaire ne serait pas scolarisé.
L'isolement des villages et l'absence de routes rendent difficile
l'accès aux écoles pour les enfants Zafimaniry.
Différentes associations tentent de pallier aux manquements du gouvernement,
à l'instabilité politique récurrente, en construisant de petites classes
et en offrant des fournitures scolaires.
Selon l'unicef, un quart des enfants malgaches
en âge d'aller à l'école primaire ne serait pas scolarisé.
Enfant malgache faisant ses devoirs - Zafimaniry

Le Canal des Pangalanes

Construit dans des conditions extrêmement difficiles à l'époque coloniale,
le canal des Pangalanes avait pour but d'exercer un meilleur contrôle administratif et militaire sur la côte est.
De nombreux Malgaches y ont laissé la vie afin de relier les cours d'eau, lacs et étangs de la région.
Cette voie alternative aux constructions de routes ou de navigation délicates est aujourd'hui principalement utilisée
par de petites pirogues pour transporter des aliments et des marchandises entre les différents villages installés aux alentours.
Les embarcations traditionnelles creusées dans le bois et propulsées à la force des bras font le charme de la région.
Construit dans des conditions extrêmement difficiles à l'époque coloniale,
le canal des Pangalanes avait pour but d'exercer
un meilleur contrôle administratif et militaire sur la côte est.
De nombreux Malgaches y ont laissé la vie afin de relier
les cours d'eau, lacs et étangs de la région.
Cette voie alternative aux constructions de routes ou de navigation délicates
est aujourd'hui principalement utilisée par de petites pirogues
pour transporter des aliments et des marchandises
entre les différents villages installés aux alentours.
Les embarcations traditionnelles creusées dans le bois
et propulsées à la force des bras font le charme de la région.
Entre Mananjary et Manakara

Curieux enfants malgaches

Quelques jours de pirogue sur le canal des Pangalanes
nous ont permis d'accéder aux petits villages disséminés sur ses rives.
C'est surtout l'occasion de contacts particuliers avec ses habitants
et particulièrement avec les enfants, toujours très intrigués par notre présence.
Quelques jours de pirogue sur le canal des Pangalanes
nous ont permis d'accéder aux petits villages disséminés sur ses rives.
C'est surtout l'occasion de contacts particuliers avec ses habitants
et particulièrement avec les enfants, toujours très intrigués par notre présence.
Le long des Pangalanes

Sur les rails malgaches

17 heures ont été nécessaires pour relier Manakara à Fianarantsoa à bord du seul train de passagers de Madagascar.
Il faut dire que cette ligne longue de 163km, passe par 17 gares!
Il ne s'agit pas alors de simples arrêts mais d'une véritable effervescence pour commercer,
vendre des victuailles et surtout charger et décharger les marchandises,
nécessitant parfois jusqu'à près d'une heure d'activité intense.
Avec une seule voie ferrée, le train effectue les aller-retour sur deux jours
et constitue le véritable centre économique de la région.
L'occasion pour nous de profiter de cette incroyable atmosphère colorée et dynamique.
17 heures ont été nécessaires pour relier Manakara à Fianarantsoa
à bord du seul train de passagers de Madagascar.
Il faut dire que cette ligne longue de 163km, passe par 17 gares!
Il ne s'agit pas alors de simples arrêts mais d'une véritable effervescence pour commercer,
vendre des victuailles et surtout charger et décharger les marchandises,
nécessitant parfois jusqu'à près d'une heure d'activité intense.
Avec une seule voie ferrée, le train effectue les aller-retour sur deux jours
et constitue le véritable centre économique de la région.
L'occasion pour nous de profiter de cette incroyable atmosphère colorée et dynamique.
Entre Manakara et Fianarantsoa

La mendicité

L'ampleur de la mendicité et du travail infantile est particulièrement élevée à Madagascar
où les parents en situations précaires comptent sur les revenus de leurs enfants...
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les touristes peuvent avoir des effets pervers sur ce problème.
En pensant leur venir en aide, ils sont plus enclins à favoriser leurs commerces
ou à leur donner de l'argent, de la nourriture et des cadeaux.
Cependant, cela incite d'autant plus les parents à envoyer leurs enfants à la rue plutôt qu'à l'école,
qui pourrait pourtant à terme les aider à mieux s'en sortir.
Mieux vaut soutenir les associations qui œuvrent au soutien des familles défavorisées
et à la scolarisation des enfants des rues, comme par exemple «Graines de Bitume »
que nous avons rencontrée à Tana et qui fait un travail remarquable.
L'ampleur de la mendicité et du travail infantile est particulièrement élevée à Madagascar
où les parents en situations précaires comptent sur les revenus de leurs enfants...
Contrairement à ce que l'on pourrait penser,
les touristes peuvent avoir des effets pervers sur ce problème.
En pensant leur venir en aide, ils sont plus enclins à favoriser leurs commerces
ou à leur donner de l'argent, de la nourriture et des cadeaux.
Cependant, cela incite d'autant plus les parents
à envoyer leurs enfants à la rue plutôt qu'à l'école,
qui pourrait pourtant à terme les aider à mieux s'en sortir.
Mieux vaut soutenir les associations qui œuvrent au soutien des familles défavorisées
et à la scolarisation des enfants des rues, comme par exemple «Graines de Bitume »
que nous avons rencontrée à Tana et qui fait un travail remarquable.
Autour du train Manakara - Fianarantsoa

Maki Catta

Espèces endémiques de Madagascar, les lémuriens,
dont les plus connus les maki catta, sont un vrai plaisir à observer à l'état sauvage.
Malheureusement, on estime que leur nombre est aujourd'hui d'environ 2000 individus présents dans la nature.
Ils sont donc répertoriés comme en danger d'extinction par l'IUCN
et font partie de la liste des 25 primates les plus menacés au monde...
Il est vrai qu'il est bien difficile de trouver une trace d'eux
en dehors des réserves naturelles du pays...
Hormis les quelques individus en cage, capturés pour le commerce illégal
et leur aspect attractif sur les touristes. À nous de ne pas encourager ces pratiques !
Espèces endémiques de Madagascar, les lémuriens,
dont les plus connus les maki catta, sont un vrai plaisir à observer à l'état sauvage.
Malheureusement, on estime que leur nombre est aujourd'hui
d'environ 2000 individus présents dans la nature.
Ils sont donc répertoriés comme en danger d'extinction par l'IUCN
et font partie de la liste des 25 primates les plus menacés au monde...
Il est vrai qu'il est bien difficile de trouver une trace d'eux
en dehors des réserves naturelles du pays...
Hormis les quelques individus en cage, capturés pour le commerce illégal
et leur aspect attractif sur les touristes. À nous de ne pas encourager ces pratiques !
Lémurien - Réserve de l'Anja

Pirogue traditionnel en mer

Les 5 jours passés à bord de pirogues à voile, depuis Mangily jusqu'à Monrondava,
ont sans aucun doute été les plus marquants de notre périple.
Dans l'attente d'une petite brise pour nous propulser, les longues journées assis dans le fond
de ces petites embarcations traditionnelles prennent des allures d'éternité.
Hormis lors des passages mouvementés des embouchures, où chacun retient son souffle
alors que des membres de l'équipage n'hésitent pas à se mettre à l'eau
pour consolider autant que possible les flotteurs latéraux.
Les 5 jours passés à bord de pirogues à voile, depuis Mangily jusqu'à Monrondava,
ont sans aucun doute été les plus marquants de notre périple.
Dans l'attente d'une petite brise pour nous propulser, les longues journées assis dans le fond
de ces petites embarcations traditionnelles prennent des allures d'éternité.
Hormis lors des passages mouvementés des embouchures, où chacun retient son souffle
alors que des membres de l'équipage n'hésitent pas à se mettre à l'eau
pour consolider autant que possible les flotteurs latéraux.
Côte ouest de Madagascar

Villages de pêcheurs

Naviguer sur la côte sud-est, c'est aussi pouvoir accéder à de petits villages de pêcheurs.
Aucune route n'a été construite de ce coté et seuls quelques chemins
permettent de relier les villages entre eux à la saison sèche.
Les pirogues, ou même de magnifiques boutres en bois,
sont donc pour eux le meilleur moyen de locomotion, et de subsistance!
Naviguer sur la côte sud-est, c'est aussi pouvoir accéder à de petits villages de pêcheurs.
Aucune route n'a été construite de ce coté et seuls quelques chemins
permettent de relier les villages entre eux à la saison sèche.
Les pirogues, ou même de magnifiques boutres en bois,
sont donc pour eux le meilleur moyen de locomotion, et de subsistance!
Entre Mangily et Morondava

La Tsiribihina

De nombreux petits villages sont installés sur les berges
du magnifique fleuve Tsiribihina, qui débouche sur le canal du Mozambique.
Malgré la présence de crocodiles qui lui doit son nom, la vie se fait autour de ses eaux rouges.
On circule en pirogue, on y pêche bien sûr mais on s'y lave et on y fait lessive et vaisselle également,
lorsque se ne sont pas simplement les enfants qui s'y baignent à la tombée du soir.
Les crocodiles sont des animaux craintifs et leur nombre tend à diminuer dû à leur chasse,
les incidents restent donc rares...
De nombreux petits villages sont installés sur les berges
du magnifique fleuve Tsiribihina, qui débouche sur le canal du Mozambique.
Malgré la présence de crocodiles qui lui doit son nom,
la vie se fait autour de ses eaux rouges.
On circule en pirogue, on y pêche bien sûr mais on s'y lave
et on y fait lessive et vaisselle également,
lorsque se ne sont pas simplement
les enfants qui s'y baignent à la tombée du soir.
Les crocodiles sont des animaux craintifs
et leur nombre tend à diminuer dû à leur chasse,
les incidents restent donc rares...
Sur le fleuve Tsiribihina

Pays de terre rouge

Les fortes pluies qui provoquent l'écoulement des terres rendent les eaux marrons et chargées de sédiments.
Cependant, les déforestations massives du pays accentuent le phénomène et engendrent l'érosion accélérées des terres.
Alors que les arbres ancrent les sols et absorbent la pluie,
leur disparition rend également plus important les risques de sécheresse et d'inondation.
Aujourd'hui, 10% seulement de forêts primaires subsisteraient dans le pays...
Les fortes pluies qui provoquent l'écoulement des terres
rendent les eaux marrons et chargées de sédiments.
Cependant, les déforestations massives du pays accentuent le phénomène
et engendrent l'érosion accélérées des terres.
Alors que les arbres ancrent les sols et absorbent la pluie,
leur disparition rend également plus important les risques de sécheresse et d'inondation.
Aujourd'hui, 10% seulement de forêts primaires subsisteraient dans le pays...
Tsiribihina - Entre Miandrivazo et Belo-sur-Tsiribihina

Essaim de criquets

Alors que ces animaux sont d'ordinaire solitaires,
il arrive que les criquets forment d'immenses essaims venant obscurcir le ciel.
Lorsque leur rassemblement est important, ils peuvent causer d'immenses dommages
sur les cultures de riz et représentent alors un véritable fléau!
Lorsque le groupe est plus petit, c'est surtout l'occasion pour les enfants
de tenter d'en attraper quelques uns pour servir de repas...
Alors que ces animaux sont d'ordinaire solitaires,
il arrive que les criquets forment d'immenses essaims venant obscurcir le ciel.
Lorsque leur rassemblement est important, ils peuvent causer d'immenses dommages
sur les cultures de riz et représentent alors un véritable fléau!
Lorsque le groupe est plus petit, c'est surtout l'occasion pour les enfants
de tenter d'en attraper quelques uns pour servir de repas...
Le long de la Tsiribihina

L'allée des baobabs

Sans doute un des sites les plus connus de Madagascar, l'allée des baobabs mérite bien sont côté attractif.
Ses magnifiques arbres endémiques sont les vestiges d'une forêt autrefois dense qui les entourait.
Le charme qui s'en dégage est envoûtant si l'on sait prendre le temps d'apprécier la sérénité des lieux...
Ce que les cars de touristes risquent parfois d'oublier.
Sans doute un des sites les plus connus de Madagascar,
l'allée des baobabs mérite bien sont côté attractif.
Ses magnifiques arbres endémiques sont les vestiges
d'une forêt autrefois dense qui les entourait.
Le charme qui s'en dégage est envoûtant
si l'on sait prendre le temps d'apprécier la sérénité des lieux...
Ce que les cars de touristes risquent parfois d'oublier.
Morondava

Le Père Pédro

Que l'on soit croyant ou non, assister à la messe donnée par le Père Pédro
au sein de la cité d'Akamasoa est une expérience particulièrement touchante.
Cet homme, qui a créé l'association Akamasoa et qui s'y dédie entièrement
depuis plus de 30 ans a accomplis une œuvre incroyable.
En voulant venir en aide aux populations démunies des périphéries de la capitale,
il offre aujourd'hui logement, travail et scolarité à des milliers de familles en difficulté.
La sérénité des lieux contraste avec les bidonvilles de Tana
et marquera cette rencontre dans nos mémoires.
Que l'on soit croyant ou non, assister à la messe donnée par le Père Pédro
au sein de la cité d'Akamasoa est une expérience particulièrement touchante.
Cet homme, qui a créé l'association Akamasoa et qui s'y dédie entièrement
depuis plus de 30 ans a accomplis une œuvre incroyable.
En voulant venir en aide aux populations démunies des périphéries de la capitale,
il offre aujourd'hui logement, travail et scolarité à des milliers de familles en difficulté.
La sérénité des lieux contraste avec les bidonvilles de Tana
et marquera cette rencontre dans nos mémoires.
Messe du Père Pédro à Akamasoa - Antananarivo
Le voyage lent est sans nul doute le moyen le plus respectueux de découvrir un pays… et celui qui marque le plus l’esprit! Car il donne le temps aux relations sociales et aux contacts avec la nature, sans les détruire. Sept jours de marche nous ont permis d’accéder aux magnifiques vallées des Zafimaniry et de vivre des expériences parfois éprouvantes mais incroyablement gratifiantes par leur authenticité.
C’est dans les montagnes boisées et isolées du sud-est que vivent les populations Zafimaniry. Ce peuple, regroupé par petits villages au fil des vallées, est réputé pour son travail artisanal du bois qui est classé par l’Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le déboisement intensif dû à l’agriculture sur brûlis mettent cependant ces pratiques en danger.
L’isolement des villages et l’absence de routes rendent difficile l’accès aux écoles pour les enfants Zafimaniry. Différentes associations tentent de pallier aux manquements du gouvernement, à l’instabilité politique récurrente, en construisant de petites classes et en offrant des fournitures scolaires.
Selon l’Unicef, un quart des enfants malgaches en âge d’aller à l’école primaire ne serait pas scolarisé.
Construit dans des conditions extrêmement difficiles à l’époque coloniale, le canal des Pangalanes avait pour but d’exercer un meilleur contrôle administratif et militaire sur la côte est. De nombreux Malgaches y ont laissé la vie afin de relier les cours d’eau, lacs et étangs de la région. Cette voie alternative aux constructions de routes ou de navigation délicates est aujourd’hui principalement utilisée par de petites pirogues pour transporter des aliments et des marchandises entre les différents villages installés aux alentours. Les embarcations traditionnelles creusées dans le bois et propulsées à la force des bras font le charme de la région.
Quelques jours de pirogue sur le canal des Pangalanes nous ont permis d’accéder aux petits villages disséminés sur ses rives. C’est surtout l’occasion de contacts particuliers avec ses habitants et particulièrement avec les enfants, toujours très intrigués par notre présence.
17 heures ont été nécessaires pour relier Manakara à Fianarantsoa à bord du seul train de passagers de Madagascar. Il faut dire que cette ligne longue de 163 km, passe par 17 gares! Il ne s’agit pas alors de simples arrêts mais d’une véritable effervescence pour commercer, vendre des victuailles et surtout charger et décharger les marchandises, nécessitant parfois jusqu’à près d’une heure d’activité intense. Avec une seule voie ferrée, le train effectue les aller-retour sur deux jours et constitue le véritable centre économique de la région. L’occasion pour nous de profiter de cette incroyable atmosphère colorée et dynamique.
L’ampleur de la mendicité et du travail infantile est particulièrement élevée à Madagascar où les parents en situations précaires comptent sur les revenus de leurs enfants…
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les touristes peuvent avoir des effets pervers sur ce problème. En pensant leur venir en aide, ils sont plus enclins à favoriser leurs commerces ou à leur donner de l’argent, de la nourriture et des cadeaux. Cependant, cela incite d’autant plus les parents à envoyer leurs enfants à la rue plutôt qu’à l’école, qui pourrait pourtant à terme les aider à mieux s’en sortir.
Mieux vaut soutenir les associations qui œuvrent au soutien des familles défavorisées et à la scolarisation des enfants des rues, comme par exemple « graine de bitume » que nous avons rencontrée à Tana et qui fait un travail remarquable.
Espèces endémiques de Madagascar, les lémuriens, dont les plus connus les maki catta, sont un vrai plaisir à observer à l’état sauvage. Malheureusement, on estime que leur nombre est aujourd’hui d’environ 2000 individus présents dans la nature. Ils sont donc répertoriés comme en danger d’extinction par l’IUCN et font partie de la liste des 25 primates les plus menacés au monde…
Il est vrai qu’il est bien difficile de trouver une trace d’eux en dehors des réserves naturelles du pays… Hormis les quelques individus en cage, capturés pour le commerce illégal et leur aspect attractif sur les touristes. À nous de ne pas encourager ces pratiques !
Les 5 jours passés à bord de pirogues à voile, depuis Mangily jusqu’à Monrondava, ont sans aucun doute été les plus marquants de notre périple. Dans l’attente d’une petite brise pour nous propulser, les longues journées assis dans le fond de ces petites embarcations traditionnelles prennent des allures d’éternité. Hormis lors des passages mouvementés des embouchures, où chacun retient son souffle alors que des membres de l’équipage n’hésitent pas à se mettre à l’eau pour consolider autant que possible les flotteurs latéraux.
Naviguer sur la côte sud-est, c’est aussi pouvoir accéder à de petits villages de pêcheurs. Aucune route n’a été construite de ce coté et seuls quelques chemins permettent de relier les villages entre eux à la saison sèche. Les pirogues, ou même de magnifiques boutres en bois, sont donc pour eux le meilleur moyen de locomotion, et de subsistance!
De nombreux petits villages sont installés sur les berges du magnifique fleuve Tsiribihina, qui débouche sur le canal du Mozambique. Malgré la présence de crocodiles qui lui doit son nom, la vie se fait autour de ses eaux rouges. On circule en pirogue, on y pêche bien sûr mais on s’y lave et on y fait lessive et vaisselle également, lorsque se ne sont pas simplement les enfants qui s’y baignent à la tombée du soir. Les crocodiles sont des animaux craintifs et leur nombre tend à diminuer dû à leur chasse, les incidents restent donc rares…
Les fortes pluies qui provoquent l’écoulement des terres rendent les eaux marrons et chargées de sédiments. Cependant, les déforestations massives du pays accentuent le phénomène et engendrent l’érosion accélérées des terres. Alors que les arbres ancrent les sols et absorbent la pluie, leur disparition rend également plus important les risques de sécheresse et d’inondation.
Aujourd’hui, 10% seulement de forêts primaires subsisteraient dans le pays…
Alors que ces animaux sont d’ordinaire solitaires, il arrive que les criquets forment d’immenses essaims venant obscurcir le ciel. Lorsque leur rassemblement est important, ils peuvent causer d’immenses dommages sur les cultures de riz et représentent alors un véritable fléau!
Lorsque le groupe est plus petit, c’est surtout l’occasion pour les enfants de tenter d’en attraper quelques uns pour servir de repas…
Sans doute un des sites les plus connus de Madagascar, l’allée des baobabs mérite bien sont côté attractif. Ses magnifiques arbres endémiques sont les vestiges d’une forêt autrefois dense qui les entourait. Le charme qui s’en dégage est envoûtant si l’on sait prendre le temps d’apprécier la sérénité des lieux… Ce que les cars de touristes risquent parfois d’oublier.
Que l’on soit croyant ou non, assister à la messe donnée par le Père Pédro au sein de la cité d’Akamasoa est une expérience particulièrement touchante. Cet homme, qui a créé l’association Akamasoa et qui s’y dédie entièrement depuis plus de 30 ans a accomplis une œuvre incroyable. En voulant venir en aide aux populations démunies des périphéries de la capitale, il offre aujourd’hui logement, travail et scolarité à des milliers de familles en difficulté.
La sérénité des lieux contraste avec les bidonvilles de Tana et marquera cette rencontre dans nos mémoires.